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18e siècle

Portrait de femme

VAN LOO Louis-Michel, atelier de

Toulon, 1707- Paris, 1771

Portrait de femme

Huile sur toile

62 x 52 cm.

Legs de Madame Merville, juin 1913

Inv. : 1913-1-9

Notice complète

Ce portrait et son pendant, le portrait d’homme présenté dans la notice suivante, sont entrés dans les collections du musée en 1913 comme œuvre anonyme et sans indication sur l’identité des personnes portraiturées. Boris Lossky, conservateur au musée, en 1962, classe encore ces deux tableaux parmi les œuvres anonymes de l’école française. Le portrait de femme nous guide cependant vers un artiste de l’atelier de Louis-Michel Van Loo. Le port de tête est caractéristique des œuvres de cet artiste mais surtout l’on retrouve sur plusieurs tableaux de Van Loo les mêmes bijoux, composés d’une parure en perles disposée de manière identique sur la perruque et d’un collier à double rang ornant le cou des jeunes femmes représentées, ainsi que des costumes extrêmement proches. Le portrait de la Marquise Annette Malaspina, 1759 (Banque de Parme), d’Anne-Claudine Louise d’Arpajon, comtesse de Noailles, 1762 (collection particulière) ou encore celui présumé de la Comtesse de Provence, 1758 (Washington, Hillwood Museum) présentent ainsi la même coiffure relevée, ornée d’une tresse de perles et d’une aigrette et le même collier enserrant le cou des jeunes femmes. C’est sans doute avec le Portrait présumé de la Comtesse de Provence que le portrait de femme conservé à Tours présente le plus d’analogies. Sur les deux portraits le haut de la robe, composé d’un corps de cotte brodé, est légèrement déboutonné, afin de laisser apparaître de manière identique la chemise fine. Un manteau bleu bordé de fourrure d’hermine recouvre les épaules de la femme. On retrouve sur le Portrait de Mademoiselle Sallé de Louis-Michel Van Loo une palette identique, avec en particulier un manteau au bleu tout à fait semblable.

Le type physique de la jeune femme, aux sourcils parfaits et bien marqués, aux grands yeux à l’expressivité un peu mélancolique et au menton creusé par une petite fossette, est également caractéristique de nombreux portraits de Van Loo.

Texte extrait du catalogue raisonné Peintures françaises du XVIIIe s. Musée des Beaux-Arts de Tours / Château d'Azay-le-Ferron, par Sophie Join-Lambert

Silvana Editoriale, 2008