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18e siècle

Portrait de Claude Houbronne d'Auvringhen

PERRONNEAU Jean-Baptiste

Paris, 1715-Amsterdam, 1783

Portrait de Claude Houbronne d'Auvringhen

Huile sur toile

81,7 x 65 cm

Legs de la comtesse Louise-Pauline de Clocheville, 1884 ; entré dans les collections du musée en 1972

Inv. : 1972-4-21

Notice complète

Ce portrait fait partie des belles découvertes apparues à l’occasion de la publication du catalogue des peintures françaises du XVIIIe siècle du musée par sophie Join-Lambert. Entré dans les collections du musée en 1972 avec un ensemble de portraits provenant de la famille Clocheville ce tableau inédit était jusqu’alors conservé dans les réserves du musée, et classé parmi les œuvres anonymes. Bruno Maudet et Jean-Jacques Petit ont reconnu dans ce portrait la manière de Perronneau, attribution confirmée par Dominique d’Arnoult qui propose de le dater vers 1748-1750. Claude Houbronne d’Auvringhen (Boulogne 1682-1767), appartient à une famille de juristes et de hauts fonctionnaires du Boulonnais. Fils de Claude Houbronne, avocat, greffier et garde du sceau de la sénéchaussée qui achète la seigneurie d’Auvringhen, Claude Houbronne d’Auvringhen choisit de suivre l’exemple familial et effectue des études juridiques. Avocat du roi en 1704, il se révèle être un habile négociateur. Il épouse en 1706 Marie Jeanne Semeur, dont le musée possède également le portrait qui fut jusqu’à cette publication considéré comme le pendant de celui-ci. Houbronne d’Auvringhen achète en 1709 la charge de maître des eaux et forêts du Boulonnais, puis en 1731 celle de subdélégué de l’Intendant de la généralité de Picardie sous l’autorité de l’Intendant d’Amiens. Alors qu’il occupe cette charge il tente d’améliorer le réseau routier du Boulonnais, conscient que l’essor économique de la région et en particulier du port de Boulogne en dépendait. Anobli en 1742 il reçoit l’ordre de Saint-Michel quatre ans plus tard. Sur ce portrait Claude Houbronne d’Auvringhen porte en écharpe cette décoration qui permet de confirmer la proposition de datation établie par Dominique d’Arnoult. Il est vraisemblable que Jean-Baptiste Perronneau se soit arrêté à Boulogne au cours de l’un de ses nombreux voyages en Hollande et qu’il ait fait ce portrait à cette occasion.

En 1745 Louise, fille de Claude Houbronne d’Auvringhen, épouse George du Mont de Courset. Un an plus tard, naîtra leur fils George-Louis-Marie Oudart du Mont de Courset, futur célèbre botaniste dont le musée possède le portrait peint par Célestin Cellier et entré dans les collections par ce même legs.

Texte extrait du catalogue raisonné Peintures françaises du XVIIIe s. Musée des Beaux-Arts de Tours / Château d'Azay-le-Ferron, par Sophie Join-Lambert

Silvana Editoriale, 2008