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19e siècle

Tendresse maternelle (1910)

LEROY Paul Alexandre Alfred

Paris, 1860 - Paris, 1942

Tendresse maternelle (1910)

Huile sur toile

H. 54 cm. ; L. 65 cm.

Don Alfred Leroy, fils de l'artiste, 1979

Inv. 1979-8-1

Notice complète

Leroy fait ses premières armes aux Beaux-Arts d’Odessa où il vit jusqu’à l’âge de dix-sept ans, en raison des occupations professionnelles de son père. De retour à Paris, il est admis à l’École des Beaux-Arts en 1878, dans la classe de Cabanel, qui le présente aux diverses épreuves. En 1882 il remporte le deuxième Second grand prix de Rome, et le premier Second grand prix en 1884.

Ses débuts au Salon, où il expose des scènes de genre, des sujets historiques et des portraits, étant rapidement marqués par le succès. Il obtient une médaille de troisième classe en 1882 et une bourse qui lui permet de se rendre en Turquie et en Égypte. À la suite d’un voyage en Algérie et en Tunisie effectué l’année suivante, encouragé par le peintre Alphonse-Etienne Dinet avec lequel il apprend l’arabe à l’École des langues orientales, il entre en contact avec les milieux orientalistes, dont il adopte le répertoire, et prend une part active à la fondation de la Société des peintres orientalistes français. Créée en 1893 à l’initiative du baron Arthur Chassériau (cousin du peintre Théodore Chassériau), elle organise des expositions auxquelles Leroy figure jusqu’en 1933. Déjà récompensé du prix du Salon en 1884, de nouvelles médailles lui sont décernées en 1888 et en 1900, ainsi que la Légion d’Honneur en 1908. Il participe aux Expositions coloniales de 1906, 1922 et 1931.

Tendresse maternelle (1910)

Cette œuvre constitue le volet occidental d’un sujet déjà abordé par l’artiste en 1908, Le premier-né : scène orientale (non localisé), qui témoigne de son attachement à la thématique familiale. Une première version de Tendresse maternelle de format et de composition identiques mais comportant des variantes de détails, précède celle de Tours. Dans celle-ci, le riche motif pictural du tapis persan occupant tout l’arrière-plan se présente comme un équivalent des décors de faïences mauresques auxquels Leroy recourt dans ses peintures orientalistes. Les motifs floraux du tapis, en particulier, apparaissent à maintes reprises dans les carreaux muraux des pièces où il situe des scènes d’étude, de hammam ou de harems (L’étudiant, Salon de 1925, non localisé). Deux des plats suspendus, utilisés dans d’autres compositions, signalent un goût du peintre pour la calligraphie et les arts islamiques, dont il tire une constante source d’inspiration formelle. Un grand nombre de ces objets (vêtements, poteries, carreaux de mur et de sol…), réunis dans son atelier, lui viennent de son ami le peintre orientaliste Charles Landelle, père de Georges Landelle son camarade de Beaux-Arts, avec lesquels il voyage en Algérie entre 1881 et 1892.