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19e siècle

Marabouts dans une mosquée à Constantine (1874)

VIDAL Eugène

Paris, 1850 - Cagnes, 1908

Marabouts dans une mosquée à Constantine (1874)

Huile sur toile

H. 157 cm. ; L. 125 cm.

Dépôt de l'Etat, 1875. Transfert de propriété de l'Etat à la ville de Tours, 2010

Inv. 1875-1-4

Notice complète

Élève de Jean-Léon Gérôme (1824-1904) qui influe vraisemblablement sur le choix de l’artiste en faveur de sujets orientalistes, Vidal débute paradoxalement avec un portrait, dessiné au fusain, qu’il présente au Salon de 1873. Par la suite, il mènera de front cette double activité de peintre et de dessinateur, exposant conjointement au Salon des Artistes français, puis à la Société nationale des Beaux-Arts, des huiles, des pastels et des dessins au crayon. S’il aborde dès 1874 une série de sujets inspirés par l’Algérie, il développe néanmoins un répertoire diversifié de portraits, de scènes de genre, de paysages et de figures féminines.

Marabouts dans la mosquée de Constantine, 1874

Improprement désignés comme marabouts alors que ce terme est réservé aux pieux musulmans après leur mort, ces imams de la mosquée de Constantine ouvrent la série d’œuvres inspirées par l’Algérie avec lesquelles Vidal débute sur la scène artistique. Succèderont Genouns, mauvais esprit en 1875, le portrait de Mgr Lavigerie, évêque d’Alger, en 1876, et une rue de la casbah d’Alger en 1878. L’influence de Gérôme est manifeste dans le choix des sujets et, même si l’artiste renonce au coloris brillant de son maître, la conception sculpturale des formes, la ligne ferme et assurée, accentuée par la souplesse des draperies, en sont redevables. Remarqué au Salon de 1874 avec les orientalistes Mouchot, Pasini, Washington, Guillaumet, Fromentin.

Le thème abordé ici par Vidal est caractéristique de l’évolution tardive de l’orientalisme. Renonçant aux évocations pittoresques et séduisantes, des artistes comme Banguies, ou Girardet et Vidal manifestent leur intérêt pour une peinture plus ethnographique.