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Anne-Lise Broyer, Madame Air / 7 octobre 2023 > 21 janvier 2024.
« Le rêve est une seconde vie ». Ainsi commence Aurélia de Gérard de Nerval et c’est sous cet adage que se construit ce projet ((tirages argentiques, dessins et objets de petits formats) installé en dialogue avec les collections 19e du musée des Beaux-Arts de Tours. Il n’est qu’une suite de rêves.
Un personnage féminin hante le lieu, Madame Air, tour à tour, George, Rachel, Maria, Pauline, Sophie, Aurore…
Madame Air est toutes ces femmes, artistes et muses à la fois. « Petite âme individuelle », la présence (selon Barthes) est liée à la question de l’air. L’air est comme un supplément de vie. Par un jeu de présence / absence, se créeront de mystérieuses liaisons entre le présent et le passé, l’intérieur et le dehors. En tenant compte de l’architecture et des caractéristiques du lieu, il sera question d’envisager le musée comme le réceptacle de cette rêverie. Entre les images photographiques, les dessins et les objets créés, entre les pièces de la collection, s’installe une sorte de trouble de la perception. L’espace est comme un territoire sans frontière dans lequel différents médiums se rrépondent. Ces histoires de vies, peuvent en effet être écrites en caractères mystérieux et indélébiles, dans chaque objet, dans chaque image...
L’ensemble se compose de lieux, de paysages, de visages, d’objets où chaque ébranlement de l’âme vient affleurer dans l’expression d’une émotion profonde. Il y suffit de prêter l’oreille à la voix des choses et les regarder « jusqu’à l’accord » ...
Cette accrochage est en regard de l'exposition de l'artiste au Château de Tours Recueil. Le Chant de la phalène / Le Temps est caché dans les plis d’une fleur. Anne-Lise Broyer.(06 OCT. 2023 > 21 JAN. 2024)
21 octobre 2023 > 8 jnavier 2024
Le Centre Pompidou se délocalise en Région Centre-Val de Loire. Des grandes œuvres de l’institution parisienne s’offrent à voir dès cet automne dans le cadre de la saison culturelle et touristique 2023 des Nouvelles Renaissances.
Sous la forme d’un prologue à ce partenariat, des musées, des maisons emblématiques d’artistes et des lieux de patrimoine moins connus, ont été retenus pour accueillir des œuvres de la Collection du Centre Pompidou en 2023. Le cadre général de cet manifestation est de faire entrer en dialogue ces œuvres avec les sites retenus au travers du prisme de leur histoire, de leur architecture ou de leur fonction.
Au musée des Beaux-arts de Tours, les œuvres ont été choisies en contrepoint de leurs propres collections que cela soit à travers les grandes thématiques mythologiques (Daphné et Artémis), d’un travail autour de la réinterprétation des formes rocailles avec Serge Mouille et du portrait d’apparat avec Valérie Belin.
Ainsi, le parcours dans les salles s’établira comme suit :
- Galerie de Diane : mise en dialogue de la Diane chasseresse de Jean-Antoine Houdon (bronze, 1776) avec la Daphné de Julio Gonzalez (1937-66) et l’Artémis de Brassaï (1964) – à la permanence des thèmes mythologiques s’oppose l’évolution radicale des formes stylistiques vers l’abstraction.
- Salon Louis XV : face aux œuvres de François Boucher et aux biscuits de la Manufacture de Sèvres, les Objets Cactus de Serge Mouillé interrogent la réinvention des formes « rocaille », en un dialogue ironique et insolent.
- Salon Louis XVI : les portraits de Valérie Belin, par la mise en majesté de femmes métisses, défient l’ordre établi que représentent les portraits d’apparat des grands portraitistes du XVIIIe siècle – Alexander Roslin, Antoine Vestier – et interrogent le spectateur sur l’absence de représentation ancienne d’une grande part de l’humanité.
- Salon Louis III : la série Argenterie de Valérie Belin questionne les limites de la représentation des objets par l’ambiguïté des points de vue choisis par l’artiste. Ces photographies « miniaturistes » seront mises en regard des émaux du musée, objets précieux par excellence, à la frontière de la peinture, la sculpture et des arts décoratifs.