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Sculpt 8e - 16e s.

Tête d'homme, fragment d'un gisant, Louis de Bueil ?

Anonyme, Touraine

15e siècle

Tête d'homme, fragment d'un gisant, Louis de Bueil ?

Marbre patiné

Dépôt de la société Archéologique de Touraine, 2009

Inv. D 2009-2-8 / SAT HG 866.020.0002

Notice complète

Fondée en 1394 par Hardouin de Bueil, évêque d’Angers, l’église de Bueil-en-Touraine fut érigée en collégiale en 1476 afin de devenir le sanctuaire funéraire des Bueil, grands hommes de guerre tourangeaux qui s’illustrèrent dans la lutte contre les Anglais aux côtés du roi de France.

Jean V de Bueil, compagnon de Jeanne d’Arc, surnommé « le fléau des Anglais », amiral de France en 1450, fut l’un des principaux capitaines de guerre vainqueurs dans la Guerre de Cent Ans. Il fut l’un des premiers chevaliers de l’Ordre de Saint-Michel institué par Louis XI en 1469. Auparavant, il écrivit dans son château de Vaujours un roman à clef autobiographique, Le Jouvencel introduit aux armes (1461-1466),transmis par treize copies manuscrites, certaines enluminées à Tours dans le cercle des disciples de Fouquet.

Les monuments funéraires des Bueil se trouvaient dans le chœur de la collégiale. Très endommagés à la Révolution, ils sont connus grâce aux dessins de Gaignières. Les trois gisants conservés - sur un ensemble d’au moins onze – sont celui de Pierre de Bueil, mort en 1414 en combattant contre les Anglais ; celui de son épouse, Marguerite de Chausse, morte en 1443 ; et celui de Jeanne de Montejean, première épouse de Jean V de Bueil.

Cette tête pourrait être celle de Louis de Bueil, frère de Jean V. Leur style à la fois sobre et réaliste est comparable à celui adopté pour la taille de la tête du gisant de Pierre de Bueil.

Des éléments décoratifs venaient compléter les tombeaux, en particulier des anges placés aux pieds et à la tête de chacun des gisants. Trois de ces anges sont exposés (le quatrième n’est pas localisé). Ils tiennent les écus de la famille Bueil.