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14-16e siècle

Le Christ bénissant

BOURDICHON Jean (et atelier)

Tours, vers 1480 ( ?)

Le Christ bénissant

Huile sur bois

0,497 x 0,355 m

Acquis en 2007 pour le musée des Beaux-Arts de Tours grâce au mécénat de PGA Holding (Pierre Guénant et Associés)

Inventaire 2007-1-1 et 2007-1-2

Notice complète

Dotés d'un historique prestigieux puisque passés par les collections de deux anciens conservateurs du Louvre (dont l'un Paul Vitry, a découvert la Piéta de Nouans-Les-Fontaines attribuée à Jean Fouquet) ces deux panneaux ont été acquis sur les conseils de Dominique Thiébaut en 2007.

Classés Trésors Nationaux par le Ministère de la Culture et de la Communication, l'acquisition de ces deux panneaux rendue possible grâce au mécénat de PGA Holding, a permis de faire entrer dans les collections du musée des Beaux-Arts de Tours un rare exemple de peinture de la suite de Fouquet.

Le Christ bénissant et la Vierge en oraison s'inscrivent manifestement dans la mouvance de Fouquet. Réapparus sur le marché de l'art parisien en 2002, ils avaient été révélés en 1936 par un éminent connaisseur des "primitifs français", Jacques Dupont, qui les avait présentés comme des œuvres de l'atelier de Jean Bourdichon.

Les figures se détachent sur un fond or de format rectangulaire étiré en hauteur. L'une représente le Christ, portant une tunique d'un bleu violacé, accomplissant un geste de bénédiction de la main droite. Il tourne son regard vers son pendant, la Vierge en prière, les mains jointes et les yeux baissés, entièrement vêtue de bleu à l'exception d'un voile blanc ramené devant elle qui souligne la pâleur de son visage et de son cou.

Pour la Vierge, il faut noter l'amputation de la partie haute du nimbe, du bord de la manche droite et de toute la partie basse du panneau.

Les deux panneaux ont été à la fois amincis (7 à 8 mm d'épaisseur) et rognés. Pour le Christ, les quatre bords ont été coupés, entraînant la quasi-disparition de sa main gauche sans doute à l'origine posée sur un globe, d'une partie de son auréole mais également du bord de sa manche droite et du bas de son buste. A ces mutilations s'ajoute la perte d'une partie de la couche picturale dans les parties inférieures, sur le haut du voile et du nimbe de la Vierge. Les conclusions du rapport d'analyse mené par le Centre de Recherche et de Restauration des musées de France (C2RMF) proposent pour chaque panneau des dimensions originelles atteignant 60 x 40 cm (actuellement 50 x 35 cm maximum).

Les analyses ont également révélé l'utilisation de lapis-lazuli pour les vêtements et de la laque rouge sur fond d'or pour les nimbes, indiquant par leur préciosité que les panneaux ont été conçus dans un contexte de commande prestigieux.