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Mobilier et objets d'art

salon en tapisserie d’Aubusson aux fables de Jean de la Fontaine

BOUCAULT Guillaume

18e siècle

salon en tapisserie d’Aubusson aux fables de Jean de la Fontaine

Bois, tapisserie d'Aubusson

Legs Foulon de Vaulx, 1952

Inv. 1952-1-46 et 1952-1-47

Notice complète

FauteuilLe salon affirme le style Louis XV par les pieds cambrés des fauteuils induisant un jeu de courbes et contrecourbes. Les montants sont assemblés à la verticale. Le montage des pieds est chevillé et le bois doré comporte des usures à la patine. Le salon est couvert d’une tapisserie d’Aubusson. Sur les assises figurent des sujets issus des fables de la Fontaine tandis que sur les dossiers sont représentés des scènes de genre. L’iconographie du salon recèle un contraste en termes de message : les fables de la Fontaine font office d’exemplum virtutis avec un message moralisateur en contradiction aux scènes de genre qui montrent les ébats de la noblesse. Sur le dossier du canapé, on remarque des chasseurs courtisant des femmes. La chasse était alors un loisir exclusivement réservé à la noblesse avant la révolution. Selon Diderot, le style « rococo » est enclin à la dépravation des mœurs. En effet, sur l’un des dossiers, un noble et sa courtisane s’adonnent à la balançoire, sujet que l’on retrouvera dans la peinture de Fragonard intitulée « La balançoire » en 1767. En opposition à ce style rococo vient la peinture « édifiante » avec Jean Baptiste Greuze et le tableau « l’accordée de village » en 1761.

Jean de la Fontaine est un poète du XVIIème. Son inspiration des fables de la Fontaine lui vient des fables d’Esope, écrivain grec du VIIème siècle avant Jésus-Christ. On reconnaît sur les assises les fables suivantes : « le corbeau et le renard », « le loup, la chèvre et le chevreau », « le loup et l’agneau », « le renard et la cigogne ?», « le renard et le bouc ». A chaque fable correspond un dicton moralisateur :

- Apprenez que tout flatteur vit aux dépens que celui qui l’écoute

- Deux sûretés valent mieux qu'une. Le loup, la chèvre et le chevreau

- La raison du plus fort est toujours la meilleure

- Trompeurs, c'est pour vous que j'écris : Attendez-vous à la pareille

- En toute chose il faut considérer la fin