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18e siècle

Vase de fleurs, groseilles et nid d’oiseau

Van Speandonck Cornélis, atelier de

Tibourg, 1756- Paris, 1840

Vase de fleurs, groseilles et nid d’oiseau

Huile sur toile

38 x 34 cm.

Acquis par rente viagère à Charles Schmidt, avril 1874

Inv. : 1874-5-52

Notice complète

Parmi les quatre-vingt peintures provenant de la collection Charles Schmidt entrées au musée en 1874, figurent cinq tableaux de fleurs de composition assez proche et révélatrice du goût du collectionneur pour des représentations de bouquets raffinés et très décoratifs dans l’esprit des productions nordiques du XVIIe siècle. Parmi ces cinq oeuvres, la plus brillante reste sans conteste celle peinte par Cornelis de Heem (Leyde, 1631-Anvers, 1695), Fleurs dans une bouteille de verre, mails il convient de mentionner également le Bouquet de fleurs dans une carafe, attribué à H. Maria Weris. Ce Vase de fleurs, groseilles et nid d’oiseau est mentionné dans l’inventaire de la collection Schmidt dressé en avril 1874, probablement par le collectionneur lui même, sous le nom de Van Spaendonck. Si le catalogue des collections du musée de Tours publié la même année maintient le nom de cet artiste, l’édition suivante publiée en 1881 classe ce tableau parmi les artistes anonymes français du XVIIIe siècle, en indiquant la présence sur l’œuvre d’une signature usée et absolument illisible. Faut-il imaginer que cette signature a été griffée pour ne pas contredire l’attribution au peintre de fleurs réputé ? Nous préférons proposer de redonner cette œuvre à l’entourage proche de Cornelis van Speandonck. La qualité de l’œuvre, raffinée, délicate, précise, rappelle la manière du peintre, certains détails sont représentés avec une évidente maestria, en particulier les tulipes perroquets et peuvent laisser penser à l’intervention de l’artiste lui-même.

Le vase de pierre débordant de fleurs est posé sur un entablement de marbre rose. Dans un savant désordre l’artiste mêle les fleurs les plus modestes aux plus raffinées. Pâquerettes, coquelicots, lilas, pois de senteur, roses chou, œillets de poète, volubilis, tulipes… sont disposées dans un déséquilibre élégant et maîtrisé. Sur l’appui de marbre la tige de pensées, les grappes de groseilles et le nid de pinson aux œufs bleus sont annonciateurs du printemps.

Cette composition est proche de nombreuses œuvres de Cornelis van Spaendonck en particulier de la Coupe de cristal avec un bouquet de fleurs et un nid conservé au musée de Carcassonne.

Texte extrait du catalogue raisonné Peintures françaises du XVIIIe s. Musée des Beaux-Arts de Tours / Château d'Azay-le-Ferron, par Sophie Join-Lambert

Silvana Editoriale, 2008