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19e siècle

Paysage

BONNETON Germain-Eugène

Tournon-sur-Rhône, 1874 - Pithiviers-en-Argonne, 1915

Paysage

Huile sur toile contrecollée sur carton

H. 19,3 cm. L. 28,2 cm.

Legs Grondard, 1932

Inv. 1932-1-167

Notice complète

Germain Eugène BONNETON

(Tournon-sur-Rhône, 1874 – Pithiviers-en-Argonne, 1915)

Après avoir suivi des études au lycée de sa ville natale, Bonneton part pour Paris où il est élève de Louis-Olivier Merson (1846-1920) dans une école privée, puis celui d’Albert Maignan (1845-1908). Sociétaire des Artistes français, il obtient diverses distinctions lors des Salons, où il présente des vues inspirées par des monuments (Saint-Etienne-du-Mont, rue de la montagne Sainte-Geneviève, 1905) ou des sites parisiens (La butte-aux-Cailles, 1901, Ministère de l’Intérieur ; La Bièvre à Gentilly, effet de neige, 1909, acquis pour le musée du Luxembourg). De 1897 à 1910, il exécute une importante série d’œuvres sur le thème du vieux Paris, dont plusieurs sont conservées au musée Carnavalet (Séchoir sur la Bièvre, Une ruelle des Gobelins, La rue Rostand, Une vue du fort d’Ivry, La Palace Maubert, Le Pont des Invalides), auquel le baron de Rotschild offrele Port de Saint-Nicholas, acquis au Salon de 1914.

Très actif dans le quartier des gobelins où se trouve son atelier, il est fondateur et président du cercle des Gobelins et des Beaux-arts du XIIIe arrondissement, et participe à quelques expositions internationales, à Rome en 1911, à Gand en 1913, à San Francisco en 1914, où, sur l’invitation du gouverneur français, plusieurs artistes envoient leurs œuvres. Il y expose Tanneries sur la Bièvre. Achetées par l’État, plusieurs de ses peintures figurent dans les collections de musées de province (La rue Maître-Albert, Moulins, musée Anne-de-Beaujeu ; La Butte-aux-Cailles, Bayonne, musée Bonnat)

Paysage

Huile sur toile contrecollée sur carton. 19,3 x 28,2 cm.

Signé en bas à droite : G. Bonneton

En bas à droite : très affectueusement / à Mr Ph. Grondard

Legs Grondard, 1932

Inv. 1932-1-167

Entrée dans les collections du musée avec le legs d’Adolphe Grondard, cette œuvre présente des similitudes, quant au choix du sujet notamment, avec plusieurs peintures de Philippe Grondard, frère du donateur.

Il s’agit vraisemblablement d’un site parisien devant lequel les deux amis ont installé leur chevalet. Malgré les confrontations avec les œuvres de Bonneton conservées dans les musées français, il n’a pas été possible d’en identifier le sujet. Pourtant, l’exécution de la peinture, traitée à petits coups de pinceau apparents laissant voir une touche rapide, lui donne le caractère d’une esquisse, à rapprocher de l’art de ces sites industriels parisiens que l’artiste affectionne. Dès 1875, de nombreux peintres (Monet, Sisley, Bastien-Lepage…) se montrent sensibles à l’austère poésie du paysage urbain. La coloration sourde de l’ensemble suggère également un rapprochement avec les jeux d’éclairage que l’artiste privilégie dans plusieurs de ses compositions : Temps gris sur la Seine ; Effets de neige.