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19e siècle

La Céramique

THIRION Eugène Romain

Paris, 1839 - Paris, 1910

La Céramique

Huile sur toile

H. 31,1 cm. ; L. 26,cm.

Don des amis de la Bibliothèque et du Musée des Beaux-Arts de Tours, 2018

Notice complète

Achetée en vente publique le 15 septembre 2018 par l’association des Amis de la Bibliothèque et du Musée des Beaux-Arts de Tours, La Céramique, d’Eugène Thirion (1839-1910), vient d’enrichir les collections du musée. Cette petite esquisse est directement liée au patrimoine architectural de la ville de Tours puisqu’elle a été réalisée pour le décor de la salle des mariages de son hôtel de ville.

Le peintre parisien Eugène Thirion a reçu la commande du décor de l’abside de la salle des mariages de l’hôtel de ville en 1899 et l’a terminé en 1902, date inscrite avec sa signature au bas des toiles.

La Céramique – panneau de gauche du triptyque avec son pendant, L’Imprimerie (H. 3,20 ; L. 2,86 m chacune)encadrent la composition principale, qui représente l’assemblée des grands hommes de la Touraine.

L’esquisse porte au revers une inscription, « Eugène Thirion 1910 », qui n’est peut-être pas de la main de l’artiste ; la date de 1910 ne peut en tout cas correspondre à l’exécution de l’œuvre.

Âgé de 50 ans en 1899, Thirion était alors un artiste reconnu, auréolé d’un beau parcours académique : entré à l’Ecole des Beaux-Arts en 1857, élève de Gleyre et de Picot, il ne parvint pas à remporter le prix de Rome, mais exposa au Salon dès 1861. Il reçut rapidement des récompenses (Légion d’honneur en 1872, médaille d’Argent aux Expositions universelles de 1878 et 1889) et des commandes, notamment pour des peintures relevant de la décoration monumentale. Il participa ainsi au décor de l’hôtel particulier de la Païva, de l’Eglise de la Trinité (1870-1873), de l’Opéra (1878), de l’hôtel de ville du 12e arrondissement de Paris (1879-1880), du Salon des Lettres de l’Hôtel de Ville de Paris (1891) … Lié d’amitié avec l’architecte de l’hôtel de ville de Tours, Victor Laloux (les deux hommes se côtoyaient à Montigny-sur-Loing, où ils avaient tous deux une propriété), le peintre a décoré d’une composition florale la villa de l’architecte, tandis que ce dernier a dessiné le tombeau de la famille Thirion, situé dans le cimetière de Montigny.