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Histoire

Aujourd’hui, le château d’Azay-le-Ferron (XV° - XVIII) s.), propriété de la Ville de Tours par legs depuis 1951, vous ouvre ses portes grâce à une collaboration volontaire du Parc Naturel Régional de la Brenne, de la Ville de Tours et de la commune d’Azay-le-Ferron

Le château d'AZAY-le-FERRON apparaît aux yeux des visiteurs comme un exemple typique des beaux châteaux de la Loire. Il est pourtant situé aux portes de la Brenne. AZAY-le-FERRON dépendant de la Baronnie de Preuilly sur Claise, était par conséquent situé dans la province de Touraine.

Le château est constitué de quatre parties construites à différentes époques : la tour Frotier (fin XVe), l'aile d'Humières (mi-XVIIe), le pavillon François 1er (XVIe), et le pavillon Breteuil (XVIIIe). Les communs, dits l'aile Cingé, sont quant à eux du XVIIe siècle et sont reliés au château par une galerie inspirée de celle du château de Valençay et construite en 1926.

Plusieurs grandes familles ont été propriétaires d'AZAY-le-FERRON, notamment Grégoire Michel, banquier pour les armées de Napoléon. Le château a par la suite été vendu en viager, au XIXe siècle, à la famille Luzarche, famille de Maitre de Forges. En 1950, Madame Hersent, fille de Madame Luzarche, a légué le château et le domaine attenant à la ville de Tours.

Monsieur Luzarche entretenait un bel équipage de vénerie dont la devise était "Jusques au bout". Un loup empaillé dénommé "cacao" est exposé dans le grand escalier. Son histoire mérite d'être racontée : un jour, alors qu'il chassait le loup à courre, l'équipage d'Azay attrapa une louve qui venait de mettre au monde des louveteaux. L'un d'entre eux fut catpuré et apprivoisé, puis il participa à la chasse avec la meute de chiens. A l'âge de douze ans, devenu aveugle, il se noya dans l'un des bassins du parc du château, et en souvenir fut empaillé.

18 pièces sont mises à la disposition des visiteurs, chacune d'entre elles étant richement meublée avec harmonie et respect des styles. Au château d'AZAY-le-FERRON se côtoient les signatures des plus grands ébénistes : P. Laroque, Avisse, Leleu, Jacob Frères, Stockel... Des tapisseries, des tapis, des tableaux viennent compléter l'ensemble. Dans le salon empire, un buste représente l'épouse de M. Michel dont la réputation de beauté était au moins aussi grande que celle de sa cousine, la célèbre Mme Récamier.

Une anecdote soulignant la richesse de l'aménagement intérieur mérite d'être soulignée. Au début du XXe siècle furent réinstallés dans le bureau de M. Hersent un magnifique parquet en marqueterie, et dans le grand salon un plafond, tous deux provenant d'un hôtel particulier de Versailles. Un an de travail fut nécessaire afin de restituer une harmonie parfaite entre la pièce et le jeu des différentes essences de bois.

La visite intérieure du château permet également de découvir l'ancienne salle des gardes, transformée en salon et ornée de trophées d'animaux africains parmi lesquels un immense crocodile, souvenirs de chasse du frère de Mme Hersent.

Aujourd’hui, le château d’Azay-le-Ferron, propriété de la Ville de Tours par legs depuis 1951, vous ouvre ses portes grâce à une collaboration volontaire du Parc Naturel Régional de la Brenne, de la Ville de Tours et de la commune d’Azay-le-Ferron.

Depuis sa création, le château a connu de nombreux propriétaires. En voici les principaux.

1250 : Le premier seigneur connu à Azay-le-Ferron est le Chevalier Banneret, Nicolas de Turpin de Crisse.

Le château est entré dans la première baronnie créée en Touraine. Les propriétaires sont restés barons jusqu’à la fin de l’ancien régime (1789).

Turpin de Crisse : XIIIe siècle

Eschivard : XIVe siècle

De Preuilly : Première moitié du XVème siècle

Frottier : Deuxième moitié du XVème siècle

De Chambord : Première moitié du XVIème siècle

Crevant : Deuxième moitié du XVIème siècle

Exceptionnellement le Duc César de Vendôme (bâtard royal) pendant 13 &ns ( 1607 – 1620)

Crevant d’Humières : XVIIème siècle

Tonnelier de Breteuil (famille de la Marquise du Châtelet)

De Galifet : milieu du XVIIIème siècle

1791 : M. Lecomte, riche commerçant en fit l’acquisition

1798 : Gabriel Julien Ouvrard, banquier parisien, l’achète à son tour ainsi que les domaines de Marly, Louveciennes, Châteauneuf, Saint Brice, Villandry et le château de Raincy pendant les saisies révolutionnaires.

1803 : M. Ouvrard en vend une partie avec d’autres qu’il avait acquises à M. Michel Le Jeune, Munitionnaire des armées de Napoléon.

1833 : M. Michel vendit en viager à la famille Luzarche, riche maître de forge.

Plusieurs générations de Luzarche ont été propriétaires du domaines jusqu’à Marie-Marthe qui épousa Georges Hersent.

Sans héritier elle-même, ni par sa sœur qui épousa M. Lebaudy (négociant en sucre), ni par son frère Roger (officier de colonies), Mme Marie-Marthe Hersent-Luzarche, veuve de M. Georges Hersent, légua le domaine à la Ville de Tours en 1951.

Le château fut donné avec 1.000 hectares de forêt (aujourd’hui gérés par l’O.N.F.), 1.000 hectares de terres sur 8 fermes en métairie. Le château fut ouvert au public en juillet 1952.

Un peu d’étymologie…

Le mot « Azay » caractérise plusieurs localités en Touraine. Il serait, suivant des étymologistes, une déformation de Aqua (eau). Quant au qualificatif « le ferron », il rappelle l’existence dans la région de nombreuses « ferrières », endroits où l’on extrayait et où l’on trouve encore du minerai de fer, même si aujourd’hui, son extraction ne serait pas rentable.

Quelques personnages nés à Azay-le-Ferron

Louis de Crevant, baron de Preuilly, Capitaine des Cent Gentilhommes de la Maison du Roy (3 juin 1608)

Louis de Crevant d’Hummières, Maréchal de France ( 27 juin 1628)

Louis-Charles-Auguste Le Tonnelier de Breteuil, ambassadeur en Suède et en Autriche, ministre et secrétaire d’Etat (7 mars 1731)

Pierre-Claude Nioche, Conventionnel (26 janvier 1751)

Louis-François Cassas, peintre et archéologue (3 avril 1756)

Jean-Auguste Boyer-Nioche, poète et fabuliste (23 septembre 1788) dont la tombe creusée à l’endroit choisi par lui se voit encore aux Hautes-Rimbaudières, son ancienne demeure et à laquelle, suivant son désir, il ne doit jamais être touché.