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Cette exposition propose de redécouvrir les collections du musée des Beaux-arts de Tours sous l’angle du portrait, appréhendé sous toutes ses formes.
Sur 450 m2, l’exposition rassemble plus de 160 oeuvres sorties des réserves, et pour certaines, spécialement restaurées à l’occasion avec le soutien de la DRAC Centre-Val de Loire.
Ces nombreux tableaux, sculptures, dessins, photographies, gravures, objets d’art… montrent la diversité du portrait, issu d’une longue tradition.
Attesté depuis l’Antiquité, ce genre artistique a connu un formidable développement jusqu’à nos jours. Au fil des siècles, les artistes ont ainsi su répondre à une demande grandissante de la part de commanditaires fortunés soucieux de mettre en scène leur image, sous forme de portraits individuels ou de groupe. Principalement réservés à une élite, les portraits se diversifient et se démocratisent au 19ᵉ siècle, avec l’émergence d’une nouvelle bourgeoisie et l’apparition de la photographie.
Au 20ᵉ siècle, l’accès plus aisé de femmes, telles Marie Bernières-Henraux ou Marie Cazin, à une carrière artistique leur permet d’immortaliser à leur tour leur clientèle et entourage. L’autoportrait constitue par ailleurs un support privilégie d’introspection, quand il ne traduit pas le statut social et professionnel de l’artiste. En somme, qu’il soit public ou privé, psychologique ou d’apparat, le portrait s’impose comme une production artistique à part entière, aujourd’hui encore incontournable.
L’exposition présentera en contrepoint quelques oeuvres du Centre Pompidou. Prêtées dans le cadre du festival AR(t]CHIPEL, organisé par la Région Centre – Val de Loire, elles éclairent des enjeux contemporains autour du genre et de l’identité de genre et de l’orientation sexuelle.
Enfin, l’exposition présentera plusieurs dispositifs de médiation pour accompagner les familles et le public dans une scénographie ludique, et s’accompagnera d’une riche programmation culturelle.
8,40 € / 4,20 € / Gratuité
Lundi 20 janvier, 19h COMPLET
Se donner à voir dans sa singularité et affirmer son identité constitue un enjeu pour les personnes queers, depuis le 19e siècle au moins. En s’emparant du portrait, les artistes LGBTQIA+ s’attachent à documenter leur vécu, immortaliser leur communauté et délivrer un message politique en déstabilisant les normes de l’hétérosexualité et de la binarité de genre. Parmi elles et eux, le travail de Michel Journiac, artiste phare de l’art corporel des années 1970, est à l’honneur dans l’exposition Regardez-moi ! Le portrait dans tous ses états, grâce à un prêt exceptionnel du Centre Pompidou. D’autres artistes sont également évoqués, tels Claude Cahun, Pierre et Gilles, Catherine Opie ou Zanele Muholi.
Par Jessica Degain, conservatrice et commissaire de l’exposition
Ce cours se poursuit par la diffusion d’un court-métrage choisit par l’équipe du festival Désir... Désirs : KEEPIN’IT REAL de Malique Lee Moore, 2019, 12’ : « Au cœur d’un subconscient noir, trois sœurs chantent. Elles nous racontent les histoires d’un garçon en colère, d’une fille malheureuse et d’une salle de bal entourée de statues de marbre. Quel est leur lien? Ils sont tous N.O.I.R...».
* Sur réservation : mba-reservation@ville-tours.fr
8,40 € / 4,20 € / Gratuit
Vendredi 24 janvier, 15h
Venez redécouvrir l’art de Jean Fouquet (v. 1420-v. 1478), peintre et enlumineur tourangeau, reconnu par ses contemporains comme un artiste exceptionnel Nourri de l’ars nova flamande et de la première Renaissance italienne, avec laquelle il dialogue lors d’un séjour au-delà des Alpes, Fouquet est l’un des plus grands peintres du 15ᵉ siècle ce dont témoignent ses œuvres majeures, ses commanditaires prestigieux et son rayonnement au sein du royaume de France. C’est le portraitiste du pape Eugène IV et du roi Charles VII, l’auteur d’une Vierge à l’Enfant sous les traits d’Agnès Sorel et l’inventeur de somptueuses enluminures dont nous suivrons les chemins, de Tours à Paris et de Rome à la résidence royale du Plessis-lès-Tours.
Par Pascale Charron, maître de conférences en histoire de l’art au Centre d’Études Supérieures de la Renaissance.
* 10 € / 5 € pour les ABM et les étudiants
Sur réservations : www.abmtours.fr / abmtours37@gmail.com / 07 84 65 18 16
Visite en LSF (Langue des Signes Française) avec une interprète de Tours2Mains
Sans réservation. Limité à 25 pers. Retrait des places possible une heure avant la visite. 8,40 €/ 4,20 € / Gratuit
Lundi 27 janvier, 19h
Au 19esiècle, le portrait est un genre florissant. Chaque bourgeois veut son portrait, bien placé sur les murs du Salon parisien, pour servir sa renommée et sa réussite. Le portrait devient un lieu d’expérimentation pour les artistes qui l’ennoblissent au point parfois, à l’instar de Jean-Auguste Dominique Ingres, de l’élever au rang de la peinture d’histoire.
L’invention de la photographie en 1839 va entraîner une révolution, tant économique qu’esthétique. Les classes plus modestes peuvent enfin accéder au portrait. La ressemblance, autrefois principale qualité recherchée dans un portrait, est désormais un enjeu pris en charge par l’exactitude de la photographie. Les peintres et sculpteurs peuvent alors se libérer de ce diktat pour aller vers de nouvelles formes et expérimentations. C’est ainsi que le genre du portrait entre dans la production des avant-gardes artistiques, des impressionnistes aux cubistes, jusqu’à l’abstraction. Le portrait n’est alors plus physique mais psychologique et sensoriel, évocateur d’une personnalité.
Aujourd’hui, dans l’art contemporain, toutes les écoles esthétiques se côtoient, le figuratif revient aussi chez les jeunes générations de peintres, renouant avec les codes du 19ᵉ siècle pour mieux les détourner.
Par Hélène Jagot, directrice des Musées-Château de Tours
* Sur réservation : mba-reservation@ville-tours.fr
8,40 € / 4,20 € / Gratuit
Mercredi 29 janvier, 10h (COMPLET)
À partir d’une galerie de portraits, les tout-petits et leurs accompagnateurs croisent des femmes et des hommes, des enfants et des bébés, et même des animaux ! Vaste terrain d’observation et d’expérimentation, l’exposition Regardez-moi ! Le portrait dans tous ses états les amène à découvrir les différentes expressions du visage et les parties du corps humains. C’est aussi un moyen d’observer les façons dont on s’habillait et les jouets avec lesquels on jouait autrefois. Regarder, entendre, sentir ou toucher sont au cœur de cette visite multi-sensorielle qui facilite les premiers apprentissages tout en se familiarisant avec le monde de l’art.
Durée 45 min
* Nombre de places limité. Sur réservation : mba-reservation@ville-tours.fr
Enfant : 3 € / Accompagnateur 8,40 € / 4,20 € / Gratuit
Conférence du samedi : Velpeau et les autres. Réflexions sur le portrait de groupe de médecins.
Le voile se lève sur Une Leçon d’anatomie du docteur Velpeau, immense portrait réalisé par Augustin FEYEN-PERRIN en 1864 (Huile sur toile, 170 x 233cm).
C’est aux Pays-Bas au début du 17e siècle que les portraits de groupe fleurissent, dans un contexte où la bourgeoisie devient le groupe dominant dans toutes les sphères de la société et où le calvinisme condamne la peinture religieuse. À côté des portraits de compagnie ou de ceux de régents, la leçon d’anatomie devient un genre à part entière, de La Leçon d’anatomie du docteur Sebastiaen Egbertsz, 1603, d’Aert Pietersz, à La Leçon d’anatomie du docteur Tulp, 1632, de Rembrandt.
Présent dès le début du 19ᵉ siècle, c’est surtout dans sa deuxième moitié que le genre s’épanouit de nouveau. En proposant au salon de 1864 Une leçon d’anatomie, ou Leçon d’anatomie du Docteur Velpeau, Augustin Feyen-Perrin s’inscrit dans une dynamique incarnée la même année par Henri Fantin-Latour et son Hommage à Delacroix, les deux puisant dans une certaine inspiration religieuse.
Le genre retient l’attention de nombreux autres artistes, souvent associés aux mouvements réalistes ou naturalistes, en Europe comme aux États-Unis d’Amérique. Comment les interpréter ? Relèvent-ils de l’allégorie, de la peinture d’histoire, sont-ils des formes hybrides ? Certains de ces portraits, à mesure que l’on s’éloigne du didactisme de la fin du 19e siècle, s’affranchissent des formes canoniques pour se rapprocher de la peinture de genre, voire de l’intime, ou porter un discours social et politique nouveau.
Par Jérôme van Wijland, conservateur général des bibliothèques, Académie nationale de médecine, Paris
* Sur réservation : mba-reservation@ville-tours.fr
8,40 € / 4,20 € / Gratuit
Dimanche de gratuité
Quoi de mieux que de commencer l'année par un dimanche de gratuité !Chaque premier dimanche du mois, l’entrée au musée des Beaux-arts est gratuite. Laissez-vous tenter par un moment de plaisir, de découverte, de surprise ou même d'émotion. Découvrez ou redécouvrez les collections permanentes, de l'Antiquité à nos jours, de nouvelles œuvres, le nouvel accrochage du Salon Louis XVI ou encore l'exposition Regardez-moi ! Le portrait dans tous ses états.
Visite libre : 9h - 18h
Visite-flash à 11h / 12h / 14h30 / 15h30 / 16h30. À chaque horaire, vous pourrez choisir entre deux thématique de visite.
Les vendredis des ABM : Louis Delaporte et le site d’Angkor
Partez en voyage aux côtés Louis Delaporte (Loches, 1842 - Paris, 1925). Officier de marine, explorateur, après avoir été frappé d’émerveillement, lors d’une exploration, par la beauté du complexe monumental d’Angkor, il voue sa vie à faire connaître l’art Khmer. Louis Delaporte se consacre à le faire entrer dans les musées, en présentant, au public et surtout aux scientifiques, des collections des nombreux moulages qu’il a réalisés ainsi que des croquis, des dessins, de même que quelques pièces originales.
Louis Delaporte sera également conservateur au musée indochinois du Trocadéro, ses collections seront versées au musée Guimet après 1925.
Découvrez ou redécouvrez en avant-première l’œuvre de ce voyageur-artiste.
En 2025, la Ville de Loches entend commémorer le centenaire de la mort de Louis Delaporte, à travers une exposition qui se tiendra du 22 mai au 21 septembre 2025. Cette exposition bénéficie du partenariat exceptionnel du Musée Guimet et de la famille héritière de Louis Delaporte pour le prêt d’objets et de celui du département d’Indre-et-Loire pour le prêt des salles d’expositions du Logis royal.
Par Véronique Lourme, responsable du service Patrimoine et des musées de la ville de Loches
* 10 € / 5 € pour les ABM et les étudiants
Sur réservations : www.abmtours.fr / abmtours37@gmail.com / 07 84 65 18 16
PARCOURS NUMÉRIQUE
Téléchargez l’application Wivisites sur votre smartphone, ou simplement en scannant le QR code disponible à l’accueil et laissez-vous guider dans les collections du musée. Au programme, Les chefs-d'oeuvre du musée, Girl Power, Balades en bords de Loire, Audiodescription, Le parc et jardin du musée...