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Le Musée

Histoire

Le musée des Beaux-Arts de Tours est installé dans un bâtiment historique d’une qualité exceptionnelle. Le site est d’une importance capitale pour l’histoire de l’antique Caesarodunum; le musée abrite en ses souterrains la plus belle inscription lapidaire à la gloire des Turons. Les premiers évêques avaient choisi de s’installer à proximité de la cathédrale, dans un palais longeant le rempart du 4e siècle.

Autre vestige de cette période, une chapelle adossée au palais des archevêques datant du 4e s. et reconstruite en 591 sur ordre de Grégoire de Tours. Cet édifice fut transformé au 12e siècle et en partie détruit au 17e siècle lors des aménagements du nouveau palais archiépiscopal de Monseigneur Bertrand d’Eschaux.. Au 12e siècle fut bâtie l’aile dite du Synode. Constamment transformée au cours des siècles, cette immense salle où se rassemblèrent à deux reprises les États Généraux du royaume de France (1468 et 1484) est l’un des lieux historiques les plus évocateurs de l’histoire de Touraine.

Monseigneur Rosset de Fleury paracheva l’ensemble grâce à la construction du palais à fronton et attique et l’aménagement des terrasses dont la courbe suit le tracé de l’amphithéâtre romain. Enfin, Monseigneur de Conzié fit élever en 1775, à la place des anciennes écuries, l’imposant portail et l’hémicycle de la cour d’honneur. Il transforma en chapelle archiépiscopale l’ancienne salle du Synode et fit exécuter à cet effet une colonnade à l’antique.

Après 1789, le Palais des Archevêques devient théâtre, École Centrale, bibliothèque puis par arrêté départemental du 6 octobre 1792 et à l’énergie passionnée du fondateur de l’école de dessin de la Ville, Charles-Antoine Rougeot et de son gendre, Jean-Jacques Raverot, devint dépôt des œuvres saisies à la Révolution.

Le musée est officiellement crée en 1801, dès 1802 et durant tout le 19e siècle, les bâtiments sont à nouveau affectés à l’archevêché. Ce n’est qu’en 1910 que les collections réintègrent l’ancien palais archiépiscopal.

Musée de France

Classé au titre des Monuments Historiques le 12 juin 1926 et le 10 juin 1983

Monument inscrit dans le périmètre du classement du Val-de-Loire UNESCO

Monument inscrit au Centre des monuments nationaux

ColLe Muséelections

Le fonds le plus ancien du musée est constitué d’œuvres saisies en 1794 dans les maisons d’émigrés, les églises et les couvents, en particulier les grandes abbayes de Marmoutier, de Bourgueil et de La Riche, ainsi que des tableaux et un exceptionnel mobilier provenant du château de Chanteloup, de Richelieu. Parmi les plus célèbres citons Blanchard, Boucher, Boulogne, Houël, La Fosse, Lamy, Le Sueur, Parrocel, Restout.

Dès 1801 le musée bénéficie de l’envoi, par le Muséum Central, futur Louvre, de trente tableaux dont une série de morceaux de réception de l’Académie royale de peinture (Nattier, Restout, , Houasse, Dumont le Romain) composant ainsi un des points forts de la collections de Tours. C’est à cette époque que le musée reçoit l’Ex-voto de Rubens et les chefs-d’œuvre de la Renaissance italienne que sont les deux panneaux d’Andrea Mantegna, Le Christ au Jardin des Oliviers et La Résurrection, panneaux de la prédelle du retable de San Zeno de Vérone.

Au cours du 19e siècle, la ville de Tours acquiert deux lots importants de peintures où le 18e s. français et italien est bien représenté. Dépôts de l’Etat, legs et dons enrichissent le musée tout au long du 19e et 20e s. d’œuvres de Lorenzo Veneziano, Rembrandt, Champaigne, Corneille, Coypel, Ingres, Largillière, Lemoyne, Perronneau, Hubert Robert, Van Loo, Vernet…. Ainsi la collection de peinture française du 18e siècle est l'une des plus importante de France et la collection de peinture italienne la plus riche de la Région Centre.

En 1963 le musée reçoit le legs Octave Linet, augmenté de récentes acquisitions, constituant ainsi une exceptionnelle collection de Primitifs italiens, la plus riche de France après le musée du Louvre. (Lorenzo Veneziano, Naddo Ceccarelli, Niccolo di Tommaso, Lippo Vanni, Lippo d'Andrea, Cecco di Pietro, Giovanni di Paolo, Antonio Vivarini…)

Le dix-neuvième siècle est représenté par l’école néo-classique (Suvée, Taillasson), le romantisme (Vinchon), l’orientalisme (Belly, Chassériau, Delacroix), le réalisme (Bastien-Lepage, Cazin, Gervex) jusqu à l’impressionnisme (Monet, Degas) et en sculpture avec Barye, Bourdelle, David d'Angers, Rodin…

La collection d’œuvres du 20e siècle regroupe les noms de Geneviève Asse, Bozzolini, Briggs, Calder, Davidson, Debré, Maurice Denis, Gaumont, Monory, Peinado, Seguin, Zao Wou-ki.

Riche de son passé historique, architectural et de son exceptionnelle collection, le musée des Beaux-Arts de Tours compte parmi les plus importants de France. Ouvert sur un jardin à la française et sous l’ombre d’un cèdre classé « Arbre remarquable de France » le musée sait réunir le charme d’un palais et la beauté d’une collection.