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14-16e siècle

Vierge en oraison

BOURDICHON Jean (et atelier)

Tours, vers 1480 ( ?)

Vierge en oraison

Huile sur bois

H. 48,4 cm L. 33,3 cm.

Acquis en 2007 pour le musée des Beaux-Arts de Tours grâce au mécénat de Pierre Guénant et Associés

Inv. 2007-2-1 et 2007-2-2

Notice complète

Christ bénissant et Vierge en oraison

Dominique Thiébaut, conservateur général au département des Peintures du musée du Louvre, a publié en 2008 dans La Revue du Louvre et des musées de France, un article intitulé « Deux panneaux peints de "l'Ecole de Tours" font leur entrée ... à Tours ». L'auteur y rappelle la présence à Tours, à la fin du XVe siècle, de nombreux peintres-enlumineurs dont l'activité ne se limitait pas à des miniatures, à commencer par les deux fils de Fouquet.

Le Christ bénissant et la Vierge en oraison s'inscrivent manifestement dans la mouvance de Fouquet. Réapparus sur le marché de l'art parisien en 2002, ils avaient été révélés en 1936 par un éminent connaisseur des "primitifs français", Jacques Dupont, qui les avait présentés comme des œuvres de l'atelier de Jean Bourdichon. A cette date, ils étaient la propriété de Paul Vitry (1872-1941), conservateur en chef du département des Sculptures du musée du Louvre, éminent spécialiste du Moyen-âge et de la Renaissance française, qui venait de révéler en 1931 un chef-d'œuvre de Fouquet, la Piétà de Nouans-les-Fontaines (Indre-et-Loire). Si, dans l'état actuel de nos connaissances, il semble impossible de les rattacher à une main précise, leur filiation avec l'art de Fouquet et leur datation à la génération suivante ne font pas de doute. Ce sont les créations peintes et enluminées du maître de Tours qu'évoquent en effet les types physionomiques des deux figures.

Il faut donc se réjouir que deux témoignages de cette production tourangelle de la fin du XVe siècle, si mal conservée dans le domaine de la peinture de chevalet, aient pu demeurer sur le sol français et qu'ils viennent ainsi combler dans les collections du musée des Beaux-Arts de Tours, réaménagé, signalons-le au passage, par Paul Vitry en 1910, une lacune de taille en illustrant l'un des centres de création les plus inventifs de la France royale et la glorieuse époque de l'école de la Loire.