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Huile sur toile
35,5 x 27 cm.
Acquis de M. Toupey, Paris, décembre 1934
Inv. 934-5-4
Né dans une commune du Sud du département d’Indre-et-Loire, Pierre Ballue, appartient à une famille qui, implantée dans ce secteur depuis le 18e siècle, donne des greffiers à la paroisse et trois maires à la commune (François Ballue, maire de 1789- 1794 ; René Ballue, avocat au parlement de Paris, Maire de 1804 à 1807 ; Pierre Ballue, ancien capitaine de grenadiers de l’Empire de 1816 à 1830)
Ruinée, sa famille part pour Paris quand Pierre Ballue est âgé de 12 ans. Précocement attiré par ma peinture, il devient l’élève de Vallée et de Defaux (selon Bénézit), celui de Dameron et de Cormon d’après la tradition familiale. Entrainé par son père, il se joint aux fédérés de la Commune.
En 1875, il expose pour la première fois au Salon des artistes français, présentant deux paysages de Seine-et-Oise. Fidèle à cette manifestation, il y envoie très régulièrement des peintures et des pastels figurant des sites de Paris et de Fontainebleau, de la Creuse et du Poitou, de Touraine, solidement composés et brossés d’une touche plus poétique que naturaliste. Il se lie avec le paysagiste Paul Lecomte qui lui dédie une vue de Paris. Il obtient une première récompense en 1891, une médaille de bronze à l’exposition universelle de 1900, une médaille d’or en 1911 (Vue de la forêt de Fontainebleau, Châtellerault, musée Paul Chéron) une dernière en 1920.
Entre 1880 et 1886 il effectue deux séjours aux Etats-Unis où il exécute des panoramas, et ; en 1900, il collabore à des dioramas avec Louis Tinayre.
En 1892, Félix Laurent, alors conservateur du musée des Beaux-Arts de Tours, adresse une requête au Conseil Municipal afin que la ville achète à Ballue, qui n’a jamais demandé l’aide des collectivités pour le financement de ses études, le Ruisseau du Puy-Guillon (Creuse) [2m X 3m], avec lequel l’artiste a remporté une troisième médaille au Salon de 1891. Œuvre des plus remarquables, elle « serait nécessaire au musée, pour l’instruction des jeunes gens qui se destinent à la peinture. »
Le tableau est acquis en décembre 1892 pour la somme de 600 F. Bien que n’apparaissant pas sur les inventaires du musée, il s’agit probablement de la toile accrochée dans l’escalier de la bibliothèque municipale et qui fut détruite lors de l’incendie de ce bâtiment en 1940.
Paysage, le clocher de Descartes :
L’artiste figure ici l’église de son village natal, qu’il place dans une composition bien équilibrée. L’exécution des arbres, qui assurent une verticale affirmée, sur la gauche, est caractéristique de l’écriture du peintre.