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Huile sur toile
H. 90 cm. ; L. 75 cm.
Don Marie Corvée, 1896
Inv 1896-3-1
Fille d'un Premier jardinier du Jardin des Plantes à Paris, Adèle Riché est initiée à la botanique par son père, responsable de la serre chaude depuis 1801 et au dessin par van Daël et de van Spaendonck, peintres de fleurs établis à Paris.
Cette œuvre remarquable de virtuosité, offerte au musée par une ancienne élève de l'artiste, représente un exemple caractéristique de la conception hollandisante de la peinture de fleurs importée en France par les maitres d'Adèle Riché, et triomphe depuis l'Empire et la Restauration jusqu'au milieu du XIXe siècle. Le sujet est composé comme une nature morte, posée sur un entablement de pierres. Les différentes espèces, empruntées contre toute vraisemblance à plusieurs saisons, sont minutieusement analysées et traitées au moyen d'une facture lisse et porcelainée qui intensifie le caractère précieux du bouquet.
Montrant une grande virtuosité dans la maîtrise de l'aquarelle, elle n'aborde la technique picturale qu'exceptionnellement, mais avec succès. En 1831 pour un tableau de fleurs à l'huile, elle reçut de Louis-Philippe la médaille d'or qui est la récompense la plus élevée à laquelle un peintre de fleurs puisse aspirer. La duchesse de Berry et l'administration du musée du Luxembourg tentèrent lui acheter cette toile, mais son père ne voulut pas lui permettre de s'en dessaisir.
© MBA Tours, cliché Gérard Dufresne