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19e siècle

L’allée de lauriers roses, avant 1894

DEBAT-PONSAN Edouard-Bernard

Toulouse, 1847 - Paris, 1913

L’allée de lauriers roses, avant 1894

Huile sur bois

H. 35 cm. L. 51 cm.

Don Simone Morizet, 1981

Inv. 1981-1-3

Notice complète

Le jardin de Préousse est un motif récurrent dans l’œuvre de Debat-Ponsan. Il s’agit le plus souvent de petites études qui s’attachent à décrire la végétation ou le potager qui environnaient la maison.

On conserve quatre œuvres évoquant les lauriers qui délimitaient, de part et d’autre, l’allée qui conduisait à la terrasse. De forme courbe, ce chemin de terre était agrémenté de grands pots de fleurs vernissés dans lesquels s’épanouissaient de hauts lauriers taillés.

Debat-Ponsan travaille particulièrement ce motif en 1894 pour la préparation d'une grande toile (146,5 x 98 cm. Paris, collection particulière) qu’il présente la même année au Salon des artistes français. Le musée des Beaux-Arts de Tours possède deux études préalables à cette composition. L’allée de lauriers roses offre le même point de vue sur le chemin. La végétation est précisément détaillée et la floraison des lauriers décrite avec attention. Le musée a récemment reçu le don des Amis du musée d’une autre version de L’Allée de lauriers à Préousse (oeuvre suivante) qui offre un regard inversé sur le jardin en ouvrant la perspective vers la murette de la terrasse. Le chemin serpente entre les lauriers pour se perdre dans la végétation du parc. Cet autre point du vue sur le jardin offre un précieux témoignage sur les recherches plastiques de l’artiste qui travaille à plusieurs reprises sur le même motif pour en saisir la réalité profonde.

Ces études ont très probablement servi de modèle pour la recomposition de la scène en atelier à laquelle le peintre a ajouté la présence d’une jeune paysanne que l’on retrouve dans plusieurs de ses oeuvres.

Cette scène offre un traitement beaucoup plus abouti bien que l’artiste ait su conserver la fraîcheur de ses premiers travaux, qui furent heureusement conservés dans l’atelier situé Avenue Victor-Hugo à Paris jusqu’à la mort