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La collection de mobilier et d'objets d'art du musée des Beaux-Arts de Tours
La collections des oeuvres d'art graphique du musée des Beaux-Arts de Tours compte plus de 5000 pièces du 14e au 21 e s. (dessins, gravures, lithographies...)
La collection d'Antiques du musée des Beaux-Arts de Tours provient essentiellement du château de Richelieu. En effet, le Cardinal de Richelieu fut l'un des plus grand collectionneur de son temps. Près de 200 sculptures antiques furent ainsi rassemblées en son château de Touraine, constituant un des plus grand ensemble d'antiques d'Europe. Celles-ci sont aujourd'hui dispersées entre le musée du Louvre, le musée des Beaux- Arts de Tours, la Préfecture d'Indre-et-Loire et diverses collections particulièresfrançaises et étrangères
Le musée des Beaux-Arts de Tours est installé dans un bâtiment historique d’une qualité exceptionnelle. Le site est d’une importance capitale pour l’histoire de l’antique Caesarodunum; le musée abrite en ses souterrains la plus belle inscription lapidaire à la gloire des Turons. Les premiers évêques avaient choisi de s’installer à proximité de la cathédrale, dans un palais longeant le rempart du IVe siècle.
Autre vestige de cette période, une chapelle adossée au palais des archevêques datant du IVe s. et reconstruite en 591 sur ordre de Grégoire de Tours. Cet édifice fut transformé au XIIe siècle et en partie détruit au XVIIe siècle. Au XIIe siècle fut bâtie l’aile dite du Synode. Constamment transformée au cours des siècles, cette immense salle où se rassemblèrent à deux reprises (1468 et 1484) les Etats généraux du royaume de France est l’un des lieux historiques les plus évocateurs de l’histoire de Touraine. Au XVIIe siècle Monseigneur Bertrand D'Eschaud transforme radicalement le bâtiment constitué de deux ailes, avec pavillon central et avant-corps.
Au XVIIIe siècle, Monseigneur Rosset de Fleury paracheva l’ensemble grâce à la construction du palais à fronton et attique et l’aménagement des terrasses dont la courbe suit le tracé de l’amphithéâtre romain. Enfin, Monseigneur de Conzié fit élever en 1775, à la place des anciennes écuries, l’imposant portail et l’hémicycle de la cour d’honneur. Il transforma en chapelle archiépiscopale l’ancienne salle du Synode et fit exécuter à cet effet une colonnade à l’antique.
Après 1789, le Palais des Archevêques devient théâtre, Ecole Centrale, bibliothèque puis par arrêté départemental du 6 octobre 1792 et à l’énergie passionnée du fondateur de l’école de dessin de la Ville, Charles-Antoine Rougeot et de son gendre, Jean-Jacques Raverot, devint dépôt des œuvres saisies à la Révolution.
Le musée est officiellement crée en 1801, dès 1802 et durant tout le XIXe siècle, les bâtiments sont à nouveau affectés à l’archevêché. Ce n’est qu’en 1910 que les collections réintègrent l’ancien palais archiépiscopal.
Le fonds le plus ancien du musée est constitué d’œuvres saisies en 1794 dans les maisons d’émigrés, les églises et les couvents, en particulier les grandes abbayes de Marmoutier, de Bourgueil et de La Riche, ainsi que des tableaux et un exceptionnel mobilier provenant du château de Chanteloup, de Richelieu. Parmi les plus célèbres citons Blanchard, Boucher, Boulogne, Houël, La Fosse, Lamy, Le Sueur, Parrocel, Restout.
Dès 1801 le musée bénéficie de l’envoi, par le Muséum Central, futur Louvre, de trente tableaux dont une série de morceaux de réception de l’Académie royale de peinture (Nattier, Restout, , Houasse, Dumont le Romain) composant ainsi un des points forts de la collections de Tours. C’est à cette époque que le musée reçoit l’Ex-voto de Rubens et les chefs-d’œuvre de la Renaissance italienne que sont les deux panneaux d’Andrea Mantegna, Le Christ au Jardin des Oliviers et La Résurrection, panneaux de la prédelle du retableau de San Zeno de Vérone.
Au cours du XIXe siècle, la ville de Tours acquiert deux lots importants de peintures où le XVIIIe s. français et italien est bien représenté. La dispersion, en 1863, de la considérable collection Campana, acquise par Napoléon III, valut à Tours de recevoir en dépôt quatre-vingt-quatorze objets antiques, essentiellement des céramiques. Dépôts de l’Etat, legs et dons enrichissent le musée tout au long du XIXe et XXe s. d’œuvres de Lorenzo Veneziano, Rembrandt, Champaigne, Corneille, Coypel, Ingres, Largillière, Lemoyne, Perronneau, Hubert Robert, Van Loo, Vernet…. Ainsi la collection de peinture française du XVIIIe siècle est l'une des plus importante de France et la collection de peinture italienne la plus riche de la Région Centre.
En 1963 le musée reçoit le legs Octave Linet, augmenté de récentes acquisitions, constituant ainsi une exceptionnelle collection de Primitifs italiens, la plus riche de France après le musée du Louvre. (Lorenzo Veneziano, Naddo Ceccarelli, Niccolo di Tommaso, Lippo Vanni, Lippo d'Andrea, Cecco di Pietro, Giovanni di Paolo, Antonio Vivarini…)
Le dix-neuvième siècle est représenté par l’école néo-classique (Suvée, Taillasson), le romantisme (Vinchon), l’orientalisme (Belly, Chassériau, Delacroix), le réalisme (Bastien-Lepage, Corot, Cazin, Gervex) jusqu à l’impressionnisme, post-impressionnisme, symbolisme (Monet, Degas, Henri Martin, Le Sidaner, Wiem) et en sculpture avec Barye, Bourdelle, David d'Angers, Rodin…
La collection d’œuvres du XXe siècle regroupe actuellement les noms de Geneviève Asse, Silvano Bozzolini, Peter Briggs, Pierre Buraglio, Alexander Calder, Joe Davidson, Olivier Debré, Maurice Denis, Jacques Monory, Bruno Peinado, Serge Poliakoff, Zao Wou-ki...
Riche de son passé historique, architectural et de son exceptionnelle collection, le musée des Beaux-Arts de Tours compte parmi les plus importants de France. Ouvert sur un jardin à la française et sous l’ombre d’un cèdre classé « Arbre remarquable de France » le musée sait réunir le charme d’un palais et la beauté d’une collection.