UA-10909707-12
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Bois (Chêne)
Legs bonhomme, 1978
La représentation de la Résurrection montrant le Christ sortant du tombeau ne s’appuie pas sur les textes des Evangiles. Le Christ vêtu du perizonium et du manteau largement ouvert, enjambe le tombeau dont un ange tient le couvercle soulevé. Mentionnés seulement par Matthieu, les gardes sont souvent au nombre de trois comme c’est ici le cas : l’un est endormi, un autre est effrayé par l’apparition et lève la main, le haut du buste et la tête du troisième ont disparu. Vêtus sans souci de vérité historique, ils empruntent leurs armes et leurs vêtements aux usages contemporains. Deux personnages – des anges ?- dont il ne reste que les mains, se tenaient à dextre et à senestre du Christ. Celui-ci tenait peut-être un étendard dans la main droite, brisée.
Ce relief devait être placé dans l’un des compartiments de la caisse d’un retable consacré à la Passion du Christ, qui comportait plusieurs scènes.
Les faibles traces de polychromie subsistantes correspondent aux techniques en usage à la fin du 15e siècle dans les anciens Pays-Bas : préparation blanche, or sur bol ou or sur mixtion (cheveux de l’ange), rose (carnations du Christ), vert (sols), bleu.
Le visage du Christ aux traits affirmés, aux pommettes larges, contraste avec la face arrondie du visage enfantin de l’ange. Selon la tradition iconographique, le corps mince du Christ s’oppose aux formes trapues des gardes aux visages rudes et grossiers. Les drapés rigides et anguleux évoquent l’art des anciens Pays-Bas. L’absence de polychromie contribue encore à durcir le modelé.