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Huile sur papier contrecollé sur carton
18,5 x 22 cm.
Legs Laure Signol, 1917
Inv. 947-43-17
Elève à Paris de Jacquand et de Gérôme, Aublet remporte son premier succès au salon de 1873. Salué par la critique, Intérieur de boucherie au Tréport est acheté par Alexandre Dumas fils. Pendant plusieurs années, le peintre représente des paysages et des scènes normandes, ainsi que des nus et des portraits. Il aborde également des thèmes religieux (Le Christ apaisant la tempête, église du Tréport) et historiques (Néron empoisonnant ses esclaves, Saint-Etienne, musée d’Art et d’industrie).
A partir de 1880, parallèlement à sa participation au Salon de la Société nationale des Beaux-Arts, il s’associe aux manifestations de la Sécession munichoise, ainsi qu’à de nombreuses expositions en Europe et en Amérique, ou il reçoit des récompenses prestigieuses. A l’Exposition universelle de Paris en 1889, il remporte une médaille d’or ; il est décoré de la Légion d’honneur l’année suivante.
Aublet est surtout connu pour son œuvre d’orientaliste, amorcé à la suite d’un premier voyage en Turquie en 1881, suivi d’un autre effectué en Algérie en compagnie de Gérôme et du peintre italien Pasini. Fixé à Tunis, où il passe une partie de l’année, il y achète un imposant palais en 1905 (aujourd’hui musée d’art et d’artisan), et devient président du premier salon artistique local.
Pratiquant aussi l’art de la sculpture, l’artiste présente des bustes aux salons parisiens (Salon de la Société nationale des beaux-arts, Salon des artistes français) entre 1910 et 1936.
Entrée de village :
Le 15 août 1904, Laure Signol établit un testament en faveur du musée, auquel elle a, peu de temps auparavant, effectué une importante donation au nom de Jules Signol, son époux récemment disparu. Grâce à ce premier don, le musée entrait notamment en possession d’un ensemble exceptionnel de six cents pierres gravées, camées et intailles d’origines et dates diverses.
Après le décès de Laure Signol, survenu en 1917, le fonds du musée s’enrichit avec son legs d’un portrait de Jules Signol enfant par Emile Signol, de vases en majolique et de la peinture d’Albert Aublet.
Entrée sous le titre Dans les haies, il s’agit vraisemblablement d’une esquisse, œuvre de jeunesse appartenant à la période où l’artiste connait ses premiers succès au salon. Son intérieur de cour, exposé au salon de 1874, est remarqué, de même que, l’année suivante, le Retour à la ferme. En dépit de son format réduit, le paysage du musée de Tours offre l’intérêt d’illustrer un genre dans lequel le peintre s’est peu attardé, la description des sites naturels ne fournissant le plus souvent que la toile de fond de compositions anecdotiques où la figure humaine joue le premier rôle.
La mise en page qu’il adopte ici, le coloris général et la touche rapide révèlent un artiste tenté, au début de sa carrière, par un type de représentation du paysage situé dans le prolongement de l’école de Barbizon et, plus particulièrement, de la manière de Troyon.