UA-10909707-12
Accueil > Musée et collections > Peinture > 19e siècle
Huile sur toile
H. 140 cm. L. 195 cm.
Dépôt de l'Etat, 1884, transfert de propriété de l'Etat à la Ville de Tours, 2010
Inv. 1884-1-2
La formation de cet artiste originaire de Seine-et-Marne demeure peu documentée. Élève d’Auguste Allongé (1833 – 1898), d’Elie Delaunay (1828 – 1891) et de Puvis de Chavanne (1824 – 1898), il ne fait pas ses études à l’École des Beaux-Arts de Paris, mais expose régulièrement au Salon. De 1874 à 1906, il y présente des sujets inspirés de son terroir natal, ainsi que des sites de Normandie, de Bretagne, de Sologne, de Touraine, parfois prétextes à des compositions évoquant le chasse (Chrysanthèmes et faisans, 1874 ; Le sort d’un chevreuil perdu, 1879). La forêt de Fontainebleau apparaît cependant comme l’un de ses thèmes favoris.
Coucher de soleil ; forêt de Fontainebleau.
À partir de 1882, la forêt de Fontainebleau devient la source quasi exclusive d’inspiration des œuvres que Berton présente chaque année au Salon et dont l’État achète plusieurs exemplaires. Ses œuvres attestent sa prédilection pour les couchers de soleil, les lumières automnales et les eaux dormantes, motifs riches en variations spatiales et en combinaisons chromatiques. Celui du musée de Tours appartient à cette longue série dans laquelle l’artiste révèle sa volonté de décrire un site naturel avec vraisemblance et réalisme, mais surtout d’en évoquer l’atmosphère.
L’éclairage crépusculaire, les couleurs contribuent à suggérer le mystère d’une forêt à la tombée de la nuit. L’artiste n’ayant recours à aucune présence humaine ou animale, cet exemple de paysage pur, peint sans autre volonté que le désir de céder à la méditation sur un beau morceau de nature mélancolique, est significatif des préoccupations des paysagistes dans les dernières années du siècle. D’une exécution vigoureuse, l’œuvre ne fait nulle concession à l’impressionnisme, malgré sa date tardive, et reste marquée par l’héritage des courants picturaux apparus dans les années 1850.